Selon le rapport annuel d’activité de la Haute Autorité de santé (HAS) publié vendredi, un seul médicament réellement « majeur » a été approuvé en 2011. Sur les 209 dossiers d’inscription ou d’extension d’indication pour des médicaments l’an dernier, seul l’anti-hémorragique Riastap représente un progrès thérapeutique majeur. Deux autres n’apportent qu’une amélioration modérée et une vingtaine d’autres un progrès mineur. Pour la grande majorité des dossiers, la Haute autorité a conclu à « l’absence d’amélioration du service médical rendu (ASMR) ».
Ces résultats sont-ils la conséquence d’une moindre innovation ces dernières années ? L’affaire Mediator a eu plusieurs effets en pointant les failles du système d’évaluation des médicaments et en entraînant une modification des règles d’obtention du remboursement devenues plus strictes.
L’ITR, nouvel outil comparatif
L’innovation est le critère principal pour la fixation des prix des médicaments. Le rapport d’une récente mission d’information du Sénat préconise notamment de « supprimer la notion de service médical rendu (SMR) et substituer la notion de niveau de progrès thérapeutique (NPT) à celle d’ASMR ».
Ce système étant compliqué et peu lisible, la HAS préconise l’élaboration d’un index thérapeutique relatif unique (ITR) qui évaluerait l’intérêt clinique d’un nouveau médicament par comparaison aux médicaments existants. Cet ITR permettrait de fixer à la fois le prix et le niveau de remboursement des médicaments.
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