Allons bon. Voilà qu’on découvre que Philippe Even, le pourfendeur des liens d’intérêts, le critique impitoyable des chercheurs, distribuait les aides de l’Institut Necker, qu’il présidait, à des programmes de recherche grâce au financement entre autres de l’industrie pharmaceutique… Pourtant, certains journalistes continuent à faire du retraité tête de gondole, qui n’est plus professeur depuis une vingtaine d’années, un détenteur de la vérité et un « lanceur d’alertes ». Si ses propos sur les statines ont contribué à faire courir des risques supplémentaires aux patients, que dire des outrances et des diffamations contenues dans son dernier livre ?
La complaisance de ceux qui lui donnent la parole, la démagogie, un indiscutable talent oratoire… lui ont fait vendre plusieurs centaines de milliers d’exemplaires d’un livre truffé d’erreurs ou d’allégations non démontrées.Sur le même sujet mais dans un autre registre, l’excellent ouvrage de l’équipe d’experts rassemblés par Jean-François Bergmann, qui fait le point en toute objectivité sur notre arsenal thérapeutique, n’attire pas, hélas, beaucoup de lecteurs…
Ainsi vous pouvez vous couvrir de ridicule et d’infamie en annonçant (à la télé, pas dans « Nature » !) que vous avez découvert le traitement du sida, être interdit d’exercice par l’Ordre des Médecins et faire, trente ans après, la une de l’Express…
Diffamez, diffamez, il en restera toujours quelque chose.
Et si on arrêtait (pour de bon) de parler de ce personnage ?
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