Malgré les messages de prévention, le nombre de noyades est en forte augmentation cette année, comparé à 2024, déplore Santé publique France.
Entre le 1er juin et le 23 juillet 2025, 702 noyades ont eu lieu en France dont 193 suivies de décès (soit 27 %). C’est 50 % de plus qu’en 2024 sur la même période pour le nombre de noyades (458 l’an passé), et 45 % pour celui de décès (133). Des proportions qui s’élèvent même à +140 % si l’on compare le nombre de noyades lors de la canicule (du 19 juin au 6 juillet 2025) par rapport à la même période en 2024 : il y a eu 315 noyades dont 86 suivies de décès, versus 130 et 36 l’an passé. Des pics de noyades ont en outre été observés lors des week-ends, en particulier autour du 14 juillet.
Santé publique France relie ce bond de noyades aux conditions météorologiques, à savoir la vague de chaleur précoce qui a touché le pays entre le 19 juin et le 6 juillet, qui « ont entraîné un afflux de population vers les lieux de baignade ». À l’inverse, le début de l’été 2024 était pluvieux et plus contrasté en termes de températures.
Davantage de décès chez les enfants et adolescents
L’augmentation du nombre total de noyades en 2025 par rapport à 2024 concerne toutes les classes d’âge. Même si les adultes représentent la majorité des personnes décédées (166 en 2025 versus 118 l’an passé), SPF s’inquiète de l’augmentation des noyades suivies de décès chez les enfants et adolescents (27 sont décédés en 2025 contre 15 en 2024), et de la proportion de noyades suivies de décès chez les 13-17 ans (30 % en 2025 versus 13 % en 2024). Des accidents qui surviennent principalement en cours d’eau, rivières, fleuves…
Les décès en cours ou plan d’eau représentent en effet la moitié des décès chez les mineurs comme chez les adultes. Ils surviennent aussi en mer pour les adultes (46 % des cas) et en piscine privée chez les mineurs (18 %).
Près de la moitié (47 %) des noyades mortelles survenues depuis le 1er juin ont eu lieu dans quatre régions : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. L’outre-mer a été particulièrement touché par deux chavirages d’embarcation le 1er juin en Guyane, et le 15 juillet, à Mayotte.
En conclusion, Santé publique France rappelle la nécessité de mieux connaître les dangers de la baignade, en particulier en milieu naturel (cours d’eau/plan d’eau/mer) non aménagé et non surveillé. « Le risque est réel, et augmenté en cas de consommation d’alcool ». La réglementation (notamment les interdictions de baignade) doit être respectée quel que soit l’âge, rappelle l’agence.
Cancer rénal : le pembrolizumab associé à l’axitinib confirme sa supériorité à long terme
SEP : la phase prodromique durerait quinze ans, marquée par des consultations à la hausse
L’ANSM ajoute deux dérivés de la kétamine à la liste des stupéfiants
L’efficacité de la clozapine est améliorée par les ISRS et les IRSN