Le recours aux soins d'urgence liés à la chaleur a augmenté en France depuis le retour des fortes températures en août, a constaté ce mercredi 13 août l'agence Santé publique France (SPF), avec déjà plus de 100 passages aux urgences chaque jour.
« Les premiers impacts sanitaires observés soulignent que la chaleur est un risque pour la santé, pour l'ensemble des classes d’âge », souligne l'agence de santé publique dans un premier bilan sanitaire sur les conséquences de la nouvelle vague de chaleur.
Celle-ci a commencé le 8 août, avec une large partie de la France en vigilance orange, et s'est nettement accentuée cette semaine, avec le passage de multiples départements en vigilance rouge, en particulier dans le Sud-Ouest.
S'il est bien trop tôt pour faire un bilan des effets de cette vague de chaleur en matière de décès, Santé publique France peut déjà mesurer le recours aux soins d'urgence pour des troubles directement liés à la chaleur : déshydratation, coup de chaleur… L’agence utilise un indicateur, appelé iCanicule, qui se base à la fois sur les passages aux urgences dans les hôpitaux et les consultations auprès de SOS Médecins.
Hyperthermies et coups de chaleur chez les jeunes
« Les recours aux soins pour l'indicateur sanitaire composite iCanicule sont en augmentation depuis le 8 août, avec plus de 100 passages aux urgences et une trentaine de consultations SOS Médecins observés quotidiennement », note SPF. Les troubles ne concernent pas que les personnes les plus âgées, les plus vulnérables à la canicule. L'augmentation est même la plus marquée pour les 15-44 ans, « principalement pour des hyperthermies ou coup(s) de chaleur », selon l'agence.
À ce niveau, les enregistrements aux urgences liés à la chaleur sont néanmoins loin d'atteindre leur niveau du 1er juillet, sommet de la précédente vague de chaleur, avec plus de 300 passages à travers la France. Sur le terrain, les professionnels joints par l'AFP se sont abstenus pour l'heure d'évoquer un effet massif de la chaleur, soulignant la nécessité d'avoir plus de recul.
Il n'y a « pas de saturation des services ou des réanimations liée à la canicule à ce jour » et « pas de surmortalité sensible observée », a rapporté le Dr Anne Geffroy-Wernet, présidente du SNPhare, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs, alors que les fortes températures devraient encore durer plusieurs jours dans le pays. La prudence reste donc de mise. Lors de la première canicule de l’été, entre le 19 juin et le 6 juillet, 480 décès en excès ont été enregistrés, dont 410 chez des personnes de plus de 75 ans.
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