C’est en 1884 qu’a eu lieu la première insémination avec donneur (IAD) réussie utilisant du sperme frais. Il a fallu attendre 1960 pour voir apparaître les techniques de cryoconservation de spermatozoïdes. Le Centre d’études et de la conservation des œufs et du sperme (Cecos) a été créé en 1973. Depuis, les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) se sont développées : fécondation in vitro, injection intracytoplasmique, dons d’ovocytes, etc.
La première loi de bioéthique, de 1994, va connaître prochainement sa troisième révision. Le don de gamètes sera ouvert à toutes les personnes, quel que soit leur statut marital, élargissant cette possibilité aux femmes célibataires et lesbiennes. Elle ouvrira également la possibilité de double don (sperme et ovocytes), mais pas celle de la réception des ovocytes de la partenaire dans les couples de femmes. Dernière évolution notoire : alors que le don était jusqu’ici entièrement anonyme, l’accès aux origines pourrait devenir possible pour les nouveaux donneurs, et sur demande avec leur accord pour les précédents.
Les Cecos seront-ils en mesure de fournir les gamètes suite à ces évolutions ? Le gouvernement a estimé que 2 000 femmes supplémentaires auront recours à un don de sperme. Aujourd’hui, 2 000 couples hétérosexuels utilisent cette technique chaque année, ce avec 400 donneurs annuels. Cela supposera d’augmenter le nombre de donneurs ce qui, pour la Pr Catherine Metzler-Guillemain, responsable du Cecos de Marseille, est envisageable en effectuant des campagnes de sensibilisation des candidats, ciblant les 11 millions d’hommes âgés de 18 à 44 ans. Elle plaide aussi pour la création de centres dédiés au don, afin d’améliorer l’accueil des donneurs et répondre aux interrogations de toutes les personnes impliquées, en coordination avec l’agence de biomédecine.
Communication de la Pr Catherine Guillemain, Marseille
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