Quelle marge de manœuvre dispose le gouvernement pour financer les investissements dans le secteur de la santé ? A priori nulle, selon les conclusions du rapport de la Cour des comptes consacré à la Sécurité sociale. Certes, une contraction forte du déficit est attendue en 2023 qui devrait atteindre 8,2 milliards d'euros. L'amélioration des comptes en 2022 et 2023 s'explique notamment par le rebond des recettes lié à la progression des salaires. Toutefois deux secteurs en 2022 échappent à la modération de dépenses, à savoir les indemnités journalières et les produits de santé. La Cour relève également que l'augmentation de l'Ondam en 2023 est inférieure à l'inflation, « ce qui implique un effort financier inédit ». Dès 2024 en revanche, une nouvelle dégradation des comptes est programmée tant du côté de la branche vieillesse en dépit de la réforme des retraites que du côté des dépenses d'assurance maladie. Le déficit devrait se stabiliser au-dessus de 13 milliards d'euros en 2025 et 2026. En attendant une réforme de fond, la Cour appelle à une meilleure information du Parlement sur la situation financière des hôpitaux publics et privés. Le rapport met également en avant la nécessité d'attribuer la totalité des dotations dues à l'hôpital avant le 31 décembre. Enfin, les comptes des hôpitaux publics devraient être avancés au plus tard au 15 mars. Les hospitaliers se contenteront-ils de ces recos techniques ? Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes annonce toutefois la publication d'un rapport consacré à l'hôpital.
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