« On va de plus en plus du cure au care. » Cette simple phrase prononcée par le Dr Jean-Jacques Zambrowski (université Paris-Descartes) résume l’enjeu du programme Avisée soutenu par les laboratoires Roche depuis deux ans.
Véritable think tank, cette initiative part du contexte de la chronicisation de la maladie du cancer. Celui-ci est responsable de 150 000 décès par an. Il affecte 550 000 nouveaux patients chaque année. Il correspond à 30 % des décès annuels. L’objectif de ce programme est de trouver un nouveau modèle économique au sens global de la cancérologie. Toutes les étapes du dépistage à l’après-cancer sont pensées minutieusement.
Le cadre d’élaboration de ce projet est porté sur le multidisciplinaire impliquant les professionnels de santé, industriels de la santé, chercheurs, économistes, éthiciens, philosophes…
Après l’élaboration commune d’une base documentaire qui sert de starter à la réflexion, les données ainsi collectées sont ensuite dispatchés et muries au niveau local via des réunions régionales.
Deuxième enjeu, élever ce débat au niveau national pour que les décideurs puissent prendre des décisions de manière éclairée. « Avise est le moyen de réfléchir à une autre approche en vie réelle aux problèmes de l’organisation du système de santé et aux solutions à y apporter », résume Jean-Jacques Zambrowski. Selon lui, il existe un besoin de réfléchir à la médecine qui, notamment en oncologie, devient beaucoup plus pressant. Cela correspond à une nouvelle donne, un changement de paradigme dans la prise en charge du patient. L’annonce d’un diagnostic de cancer ne correspond plus à une annonce de mort certaine. « Il faut anticiper les problèmes qui arrivent, pour que ceux-ci ne nous submergent plus. » L’objectif à terme sera de proposer des solutions concrètes lors d’Assises nationales à venir. « Nous sommes allés chercher des définitions de l’innovation en santé et en dehors de celle-ci dans d’autres pays afin d’avoir une base commune de travail. » Devront être définis l’innovation et ses modes d’évaluation et de mise à disposition des patients. Pour l’instant, le focus est dirigé vers la cancérologie. Libre aux experts initiateurs de ce programme de le développer sur d’autres disciplines par la suite.
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