En matière de Covid, le Royaume-Uni joue-t-il le rôle de cheval de Troie ? Selon le conseil scientifique Covid-19, le danger concernant les nouveaux variants indiens provient bien des échanges observés entre les deux côtés du Channel. En premier lieu, il n'y a pas un mais trois principaux lignages. Le B.1.617.1 le plus dangereux car présentant un risque d'échappement immunitaire partiel post-infectieux et post-vaccinal a été identifié en France à une fréquence faible. Le plus répandu dans l'Hexagone et dans le sous-continent indien est le B.1.617.2. Au Royaume-Uni, il aurait même pris le dessus sur le variant britannique. Il circule en priorité parmi les tranches d'âge les plus jeunes, les moins vaccinées. Mais si son profil génétique lui confère un avantage de transmissibilité supérieur. Le niveau d'augmentation ne fait pas encore l'objet d'un consensus au sein des chercheurs. Toutefois, il pourrait être jusqu'à 50 % plus transmissible que le variant britannique. À ce stade, il n'a pas été observé de formes cliniques plus sévères. Enfin, les premières données confirment une efficacité vaccinale conservée. Quant au troisième lignage, il a très peu diffusé en Inde et hors de l'Inde.
En tout état de cause, ces différents virus sont identifiés par les différents tests disponibles, y compris les autotests. À partir de ces premiers résultats, quel serait le risque d'importation en France de cas lié au variant B.1.617.2, en provenance du Royaume-Uni ? Il serait d'environ une personne infectée arrivant sur le territoire chaque jour. En réponse à ce risque, faut-il mettre en place une quarantaine stricte, comme l'a promulgué l'Allemagne. Le Conseil scientifique opte plutôt pour une stratégie plus pragmatique, reposant sur la responsabilité individuelle. In fine, le politique tranchera.
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