« Nous allons continuer à déployer, dans les zones où il a le plus besoin de médecins, une mobilisation pour aider et inciter à l'installation », a déclaré vendredi 19 novembre Emmanuel Macron à l'occasion d'une visite à la maison de Santé d’Aulnoye-Aymeries (Nord).
Interrogé sur la stratégie à adopter pour lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a détaillé, devant la presse, les différents dispositifs envisagés pour y parvenir.
Développer la maîtrise de stage pour inciter les jeunes médecins à s'installer
Parmi ces dispositifs, le chef de l'État mise sur le développement de la maîtrise de stage pour inciter les jeunes médecins à s'installer.
Selon lui, il faut encourager les médecins à devenir maîtres de stage et à accueillir des jeunes médecins.
« Il faut qu'ils (les jeunes médecins) découvrent ces territoires, qu'ils comprennent la vie ici, c'est comme ça qu'ils vont envisager de s'installer au sein de ce territoire. Nous avons d'ailleurs quelques beaux exemples ici », a-t-il estimé.
Le SNEMG en attente de mesures concrètes
Une position que le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) n'a pas manqué de saluer tout en réclamant des mesures concrètes.
« Le SNEMG salue les propos du président de la République mais rappelle que la filière universitaire de médecine générale est en attente de mesures concrètes et que les pistes permettant de favoriser le déploiement de la maîtrise de stage sont identifiées », écrivent-ils dans un communiqué du 23 novembre.
Parmi ces pistes, le syndicat invite notamment les autorités publiques à « lutter contre les retards de rémunération des Maîtres de Stage des Universités (MSU) et valoriser leur rémunération » ou encore « augmenter les possibilités de formation de la maîtrise de stage dans le cadre du développement professionnel ».
Deux sujets sur lesquels, le syndicat avait déjà récemment alerté le ministère de la Santé, « sans que ce dernier ne se soit emparé de ces éléments. Depuis le début du quinquennat, aucune mesure en faveur de la maîtrise de stage n’a été prise. Le gouvernement se contente de constater les problèmes sans agir », résument les enseignants en médecine générale.
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