Un étudiant de l'Université Paris-13 (Seine-Saint-Denis) a été exclu après la plainte d'une élève en médecine, qui accuse plusieurs étudiants d'avoir tenu des propos antisémites à son égard, a annoncé lundi la faculté.
L'étudiant a été exclu le 8 février par la section disciplinaire de l'université pour « un an, dont deux mois ferme », a précisé Paris 13 dans un communiqué. Sept autres étudiants et étudiantes, également mis en cause par cette élève, ont eux été « relaxés ».
En octobre 2018, une étudiante en deuxième année de médecine sur le campus de Bobigny, avait porté plainte, assurant avoir fait l'objet de harcèlement à caractère antisémite de la part d'un groupe d'élèves, notamment lors de la préparation d'un week-end d'intégration.
Nouvelle plainte
Alertée, la présidence de l'université avait saisi la section disciplinaire, ainsi que le procureur. La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait dénoncé des faits « profondément inacceptables ».
En janvier, le parquet de Bobigny a classé sans suite la plainte de la jeune fille, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Son avocat, Me Antonin Péchard, a dit avoir déposé une nouvelle plainte pour tenter d'obtenir l'ouverture d'une enquête par un juge d'instruction.
Depuis octobre, cette situation a donné lieu « à un grand nombre de spéculations et déclarations publiques excessives ou prématurées et aux exagérations les plus violentes sur les réseaux sociaux », regrette l'université dans son communiqué. Elle appelle « la communauté universitaire dans son ensemble à redoubler d'efforts et d'actions concrètes, de même qu'à poursuivre un inlassable examen de conscience sur les questions de discrimination, de racisme et d'antisémitisme ».
(Avec AFP)
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