La fermeture de l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce, transformé en pôle de recherche, a « profondément surpris » les membres de l’Académie de médecine, très attachés au célèbre établissement militaire français.
« L’Académie nationale de médecine, considérant que l’institution du Val-de-Grâce constitue un ensemble prestigieux dont le démantèlement portera non seulement un grave préjudice au maintien du rayonnement du service de santé des armées mais aussi à toute la médecine française, ne peut rester indifférente à la décision de fermeture de l’hôpital », indique l’institution de la rue Bonaparte.
L’Académie regrette que cette décision, prise en octobre 2014 par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, « porte un coup d’arrêt » à une « opération fructueuse de restructuration » entre un hôpital militaire et un CHU (AP-HP).
Le premier Français prix Nobel de médecine (1907), le prix Lasker 1957, quatorze membres de l’Institut de France (Académie des sciences) et 34 membres titulaires de l’Académie de médecine sont issus des rangs du Val-de-Grâce.
L’arrêt des soins est programmé pour 2017. Les activités hospitalières de l’hôpital seront transférées aux hôpitaux Percy (Clamart) et Bégin (Saint-Mandé), deux autres établissements franciliens d’instruction des armées.
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