Le principe de précaution au menu du Codex alimentarius

Le Codex alimentarius, l'agence onusienne qui dépend de la FAO (alimentation et agriculture) et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), est réuni cette semaine à Paris pour plancher sur l'application du principe de précaution aux échanges alimentaires internationaux.
Pour le ministre français de l'Agriculture, « gérer les risques, c'est prendre en compte non seulement la précaution, mais aussi d'autres facteurs que la santé publique, comme la protection de l'environnement, la santé et le bien-être des animaux, et d'autres facteurs que la science, comme les demandes d'information des consommateurs ».
Selon Jean Glavany, qui s'exprimait devant les délégations gouvernementales réunies au ministère de l'Economie et des Finances, la conclusion d'un accord négocié global sur le principe de précaution, au lieu de constituer un obstacle nouveau aux échanges, devrait conduire à les faciliter, « car tous les pays appliqueront ces concepts selon les mêmes lignes directrices ».
Afin d'étendre la concertation aux pays en développement, le ministre français a appelé de ses vœux la création d'un fonds pour financer le déplacement des délégations de ces pays aux réunions du Codex, fonds que la France s'est engagée à alimenter à hauteur de 150 000 euros (984 000 F).