La gestion de l'après-Ségur de la santé par le ministère a du mal à passer auprès de certains syndicats. La semaine dernière, Olivier Véran a installé un comité de suivi et tenu plusieurs réunions afin de « s'assurer de la mise en œuvre des engagements gouvernementaux pris le 21 juillet 2020 ».
Si le 23 septembre tous les acteurs initialement conviés au Ségur de la santé étaient présents, les 17 et 18 septembre, seuls les syndicats signataires des accords salariaux étaient conviés, médicaux d'un côté, non-médicaux de l'autre. Une méthode qui ne plaît pas à plusieurs organisations non signataires.
C'est le cas d'Action praticiens hôpital (APH) et Jeunes Médecins qui, dans un communiqué commun diffusé lundi 28 septembre, ont dénoncé un « simulacre de dialogue social » s'estimant « exclus ». « Voici que le ministre des Solidarités et de la Santé réitère cette entrave à la démocratie et au dialogue social », écrivent-ils en rapport à la condamnation prononcée par le tribunal administratif en juin et forçant Olivier Véran à convier Jeunes Médecins au Ségur. Cette fois, les deux syndicats demandent, sans passer par la justice, à être inclus aux discussions des comités de suivi.
À l’inverse, la Fédération CGT Santé et Action Sociale a annoncé avoir saisi le juge des référés pour faire valoir son droit à participer aux réunions. « L'exclusivité donnée dans le protocole aux seules organisations signataires à de futures mesures et décisions qui s'imposeront aux professionnels est une clause qui rompt avec l'impartialité dont doit faire preuve le dialogue social et la nécessité de traiter de manière égalitaire toutes les organisations syndicales représentatives au niveau national, élues pour représenter les personnels relevant de la fonction publique hospitalière », estime la centrale.
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »