HUIT ORGANISATIONS professionnelles* de biologistes médicaux, représentant les libéraux, les hospitaliers ainsi que les internes, expriment leur « refus de voir la réforme de la biologie dénaturée ». Ces organisations redoutent que l’ordonnance de réforme, publiée le 15 janvier 2010, ne soit abrogée dans le cadre de la loi de bioéthique en cours de révision. Les sénateurs ont d’ores et déjà adopté un amendement en ce sens. Les députés se prononceront courant avril. Xavier Bertrand a indiqué qu’il n’abandonnerait pas la réforme, mais les biologistes restent sur leurs gardes. « Le ministère essaie de revenir sur des points importants du texte », croient savoir les huit organisations. Dans une plateforme de revendications communes, ces organisations demandent la publication rapide du décret MURCEF (Mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier) afin de tordre le cou à l’émergence du pouvoir financier dans le secteur de la biologie. S’agissant des recrutements de biologistes médicaux en CHU, les organisations demandent à ce que la détention d’un DES de biologie « reste la règle », tout en acceptant que des MCU-PH ou PU-PH titulaires d’un autre DES avec l’option biologie exercent la biologie en CHU. Les huit organisations s’opposent à la réintroduction des ristournes. Elles demandent en outre à ce que les prélèvements en cabinet d’infirmiers soient strictement encadrés. Si ces demandes devaient ne pas être respectées, « la qualité et le caractère médicalisé de l’exercice de la biologie médicale » ne seraient plus garantis, précisent les biologistes.
*FNSIP, SJBM, SNBH, SDB, SLBC, SNMB-CHU, FNSPBAH et FNSPBHU.
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