Cher Dr Jean-Marie A., cher confrère,
À propos de votre article paru dans « le Quotidien du Médecin » du 7 mars 2016 sur les « téléconsultations » AXA, j'ai bien apprécié votre avis sur l'examen clinique ou consultation.
En effet, je me bats depuis 20 ans avec la CPAM de notre spécialité la Médecine vasculaire pour y ajouter un « C » aux écho-Dopplers, comme l'ont obtenu à titre « individuel » les gynéco-obstétriciens.
En effet, seuls les écho-Dopplers peuvent être facturés, la nomenclature ne prévoyant aucun C, ni examen clinique.
Or lors d'une consultation, l'interrogatoire, les antécédents, l'examen clinique et le traitement proposé… ne sont pas considérés par la Sécurité sociale.
Le temps passé sur une consultation Doppler est en moyenne pour moi d'une heure à une heure et demie !
Et le Doppler ne représente dans ce contexte que 20 minutes, soit 70 % du temps passé pour l'examen clinique, qui serait non rémunéré !
Le temps passé est précieux car il me vaut le plaisir de rectifier d'énormes erreurs de diagnostic… alors que la prescription d'un traitement simple et de bon sens peut être très efficace en général.
C'est pourquoi des patients non examinés ou rapidement examinés suivent des traitements pendant des mois… sans résultat, qui, en 8-10 jours, ils pourraient être soulagés ou guéris.
Ne serait-ce qu'en modifiant le diagnostic. Exemple : une tendinite de la jambe traitée pendant 4 mois, qui était en fait une phlébite superficielle au 5e mois, puis erreur thérapeutique « inefficace », de 2 fois 10 HBPM sous-cutané.
Il suffisait de mettre la jambe sous contention fixe, et le problème a été réglé en 4 jours.
L'avenir pathologique des patients est en péril… et ce n'est pas la nullité de l'internat actuel qui modifiera les choses.
Bien confraternellement.
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