Les industriels souhaiteraient que les pouvoirs publics organisent avec eux les règles du financement de l’observance. L’enjeu n’est pas mince : au moment de la mise sur le marché d’un médicament ou d’un dispositif, les laboratoires (ou start-up) pourront demander aussi la prise en charge de l’outil technologique favorisant la bonne observance.
« Des projets "pilote" sont en cours d’évaluation, assure Thomas Borel, directeur des affaires scientifiques du LEEM, l’idée étant qu’ils soient pris en charge par l’assurance-maladie, au même titre qu’un dispositif médical ».
L’imagination est à l’œuvre. Dans le diabète, le patient est déjà en mesure d’adapter lui-même son traitement en fonction des mesures de glycémie faites via son smartphone. Dans d’autres pathologies, les dispositifs de rappel de l’heure de la prise se multiplient, par SMS ou par mail. « À terme, continue Thomas Borel, il existera des plates-formes de paramédicaux encadrés par des médecins, qui pourront suivre à distance l’administration des traitements. Ces plates-formes pourraient être très utiles dans les phases aiguës d’une pathologie ».
Une jeune entreprise, Observia, a mis au point une application pour les patients sous AVK. Disponible gratuitement, elle rappelle les horaires de prise, les dates des examens et garde en mémoire ses résultats biologiques. Des blisters intelligents sont sur le point de voir le jour. Si la gélule n’est pas prise, le blister restera intact et enverra par bluetooth un message au patient ou au professionnel de santé.
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