La MACSF donne un nouveau coup d'accélérateur à ses investissements en e-santé en ciblant toujours des jeunes pousses à haut potentiel.
Son directeur général Stéphane Dessirier ne cache pas l'objectif : diminuer le risque médical en s'intéressant à des start-up qui « apportent de la sécurisation dans l'organisation des soins et des pratiques ». Parmi les sociétés sélectionnées, Synapse Medecine – fondée et dirigée par deux médecins – est un assistant virtuel de prévention des risques médicamenteux (grâce à l'analyse des ordonnances en temps réel par l'IA). Cette start-up bordelaise vient de lever pas moins de 7 millions d'euros, opération menée principalement par la MACSF. « Nous avons eu une trentaine de dossiers en lien avec les effets médicamenteux que nous avons dû parfois indemniser. Or, 88 % des erreurs médicales auraient pu être évités avec cette solution », argumente Thierry Houselstein, directeur médical. L'outil sera proposé en test aux sociétaires.
La MACSF n'en est pas à son coup d'essai. Elle a investi en mars dans l'outil de téléconsultation Leah (Wellium) mais aussi dans Owkin, une pépite française spécialisée dans l’apprentissage automatique (machine learning) appliqué à la recherche clinique. Stanislas Subra, responsable des investissements en capital-risque à la MACSF, fait état d'un investissement total d'une « dizaine de millions d'euros dans la e-santé ces trois dernières années ». Avant ces trois start-up, l'assureur avait accompagné une dizaine de jeunes sociétés comme Ordoclic, spécialisée dans la digitalisation des ordonnances, ou Lifen, qui sécurise les échanges de données médicales (comptes rendus d'hospitalisation, résultats d'examens). L'assureur confie avoir « deux à trois opportunités dans les tuyaux » dans le domaine de la formation continue et de la simulation.
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