Députés et sénateurs sont parvenus jeudi en commission mixte paritaire (CMP) à un accord sur une version commune du projet de loi santé porté par Agnès Buzyn, qui prévoit notamment la fin du "numerus clausus" pour les étudiants en médecine, dès 2020.
Les parlementaires devaient notamment trancher sur un dispositif "transpartisan" voté au Sénat contre l'avis du gouvernement, proposant que la dernière année d'études en 3e cycle de médecine générale (et certaines spécialités déficitaires comme l'ophtalmologie) soit une année de pratique « en autonomie », réalisée en cabinet ou en maison de santé, en priorité dans les zones manquant de médecins. Les étudiants, fermement opposés à cette mesure, avaient riposté en lançant la campagne #PasencadréPasformé sur les réseaux sociaux, refusant de sacrifier un tiers de leur formation. Cela n’a pas suffi à convaincre députés et sénateurs.
Un compromis a été trouvé ce matin par la commission paritaire mixte. Les parlementaires ont convenu que les étudiants en 3e année de 3e cycle « iront sur le terrain au moins six mois, supervisés par un médecin », a précisé le rapporteur du texte le sénateur Alain Milon (LR), jugeant que « c'est un excellent début à la lutte contre la désertification médicale ».
Le texte devrait ainsi pouvoir être définitivement adopté d'ici fin juillet. L'Assemblée se prononcera sur les conclusions de la CMP le 10 juillet et le Sénat le 23.
(Avec AFP)
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »