Après l’Assemblée qui a organisé une consultation citoyenne sur le thème, le Sénat avait choisi de médiatiser le dialogue en organisant jeudi un colloque sur la fin de vie. « Je ne comprends pas cette extraordinaire iniquité territoriale devant les soins palliatifs. » C’est ainsi que Gérard Larcher (UMP) a conclu le colloque. Et le président du Sénat d’estimer que ces très fortes inégalités devaient « interpeller » les sénateurs. Avant lui, le député Alain Claeys (PS), s’était également exprimé sur le thème de l’insuffisance des soins destinés à soulager les personnes en fin de traitement. Co-auteur, avec Jean Leonetti (UMP), d’une proposition de loi sur la fin de vie adoptée mardi en commission à l’Assemblée, il a rappelé que plus de 50 % des décès survenaient aux urgences. Le député de la Vienne a également souligné que les soins palliatifs étaient « mal répartis » sur le territoire français, qui plus est trop concentrés à l’hôpital, avec « peu de soins palliatifs à domicile ou en maison de retraite à l’heure actuelle ».
À l’issue de discussions portant sur la proposition de loi et sa mesure phare, la création d’un droit à la sédation profonde et continue » en phase terminale, Gérard Larcher a souligné l’importance de réformer la loi actuelle « dans un esprit de dialogue ». Notant que la douleur fait « consensus depuis longtemps », il rejette l’idée d’une « souffrance rédemptrice ». Lors des échanges, il a également insisté sur la nécessité de mieux faire connaître l’existence des directives anticipées par souci « d’équité ». Interrogé par le quotidien La Croix sur la proposition de rendre ces directives contraignantes, le Président du Sénat estime que « tout l’enjeu est de trouver le juste équilibre entre la liberté du patient et la responsabilité du médecin ». Et d’assurer que « le Sénat pour aider à trouver la bonne rédaction ».
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