Le virage numérique en santé est global et ne s’arrête certainement pas aux frontières de l’hexagone. Ipsos a donc décidé de sonder les généralistes européens sur leurs attentes en matière de e-santé. Premier constat, les médecins allemands, britanniques et français interrogés sont encore méfiants mais moins qu’avant : seuls 27% d’entre eux estiment que le développement des applications mobiles va créer des conflits entre les médecins et les patients. Malgré cette méfiance qui persiste chez certains, les généralistes sont très largement convaincus aujourd’hui que la e-santé est là pour rester. 72% utilisent ainsi des applications mobiles ou participent à des forums, un tiers d’entre eux ont déjà recommandé à leurs patients de consulter des forums ou sites de santé, 26% des applications et 80% pensent d’ailleurs qu’elles ne constituent pas uniquement un effet de mode.
Pour les praticiens du Vieux continent, ce qui prédomine pour déterminer l’utilité de ces innovations, c’est qu'elles rendent un service. Les maladies chroniques -diabète, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires- semblent être celles où pour l’instant les médecins considèrent que la santé connectée pourrait être la plus utile. D’ailleurs, sur les médecins qui ont déjà recommandé une application de santé, 53% en ont conseillé une à leurs patients diabétiques pour qu’ils s’autoévaluent. Malgré tout, la mauvaise interprétation des données (66%), l’hypercondriatie (61%) et le manque de sécurité et de confidentialité (53%) sont leurs préoccupations principales vis-à-vis des outils de santé numérique.
Finalement, même si les généralistes de France ou d’ailleurs semblent aujourd’hui accepter que la e-santé c’est déjà aujourd’hui et même reconnaître son utilité, 73% admettent qu’ils ne savent pas quelle solution digitale ils souhaiteraient voir développer. Le fait qu’ils ne soient que 6% à faire confiance à une application développée par l’industrie pharmaceutique et 7% par un développeur fait dire à Ipsos que pour décoller vraiment la e-santé doit s’appuyer sur un travail collaboratif de l’ensemble des acteurs de l’écosystème de santé.
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