La CSMF maintient « plus que jamais » son appel à la fermeture des cabinets du 24 au 31 décembre pour tous les médecins libéraux « afin d’accroître la pression sur le gouvernement », et ce malgré la « volonté nouvelle de discussion » de Marisol Touraine sur la loi de santé.
Reçue au ministère de la Santé jeudi soir, la CSMF a demandé à la ministre de « revoir en profondeur » le contenu de son projet de loi et d’ouvrir « au plus vite » une négociation tarifaire en vue de la revalorisation de la consultation de base à 25 euros en priorité, comme le réclame aussi MG France.
À ce stade, « aucune assurance ni avancée concrète » n’ont été obtenues, affirme le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération. La CSMF a rappelé à Marisol Touraine les principaux motifs de colère de la profession, qu’il s’agisse de l’esprit « dirigiste » d’un projet de loi « destiné à mettre au pas la médecine de ville sous la coupe des agences régionales de santé » ou de mesures spécifiques telles que le tiers payant généralisé obligatoire ou l’encadrement de la liberté de prescription.
Fixer un cap tarifaire
Lasse de voir la médecine libérale considérée comme la « variable d’ajustement des dépenses hospitalières publiques », la CSMF souligne que le travail des médecins de ville doit être « valorisé, d’autant plus qu’il est aujourd’hui la seule voie d’efficience de la dépense ».
Les cadres du syndicat se réunissent samedi 13 décembre en assemblée générale extraordinaire. L’objectif est de rédiger une contribution qui sera remise à Marisol Touraine pour « réécrire » la future loi de santé et fixer le cap des orientations tarifaires.
La CSMF met en garde : si le gouvernement n’envisage que des ajustements a minima ou reste sourd aux doléances tarifaires « légitimes » de la profession, le syndicat programmera des actions postérieures à la grève de fin d’année.
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