Ça se bouscule sur les données de santé ! À Paris Descartes, le DU santé et IA qui a démarré la semaine dernière accueille une trentaine de participants. Mais ses animateurs – une agrégée de maths et un endocrinologue de Cochin — ont dû refuser du monde. De son côté, le Health data hub est sur les rails depuis le 1er décembre. Organismes de recherche, hôpitaux, professionnels de santé, associations de patients, industriels, start-up… Une dizaine de projets partenaires ont été déjà été labellisés par cette plateforme des données de santé à la française… sur 189 dossiers déposés ! Autant dire que les postulants sont dans les starting-blocks pour le deuxième appel d’offres qui vient d'être lancé et dont on devrait avoir des nouvelles en mai. De leur côté, les CHU ne sont pas en reste, qui abreuvent les entrepôts de données de santé des riches dossiers dont ils disposent. Pour cette tâche, celui de Dijon a même embauché le premier médecin spécialiste de l’IA. Doté d’une double compétence d'ingénieur en informatique et de docteur en médecine, il œuvre au sein du laboratoire de génétique chromosomique et moléculaire du CHU.
Tout va vite, très vite, dans le domaine des data. L’enjeu est médical bien sûr. Il s’agit de mieux anticiper les états pathologiques et partant de guérir plus rapidement, avec une efficacité accrue et davantage de monde, grâce à la puissance de calcul inégalée des algorithmes. Mais sur ce terrain-là, pas d'angélisme! Il faut aussi rattraper nos concurrents et préserver notre indépendance nationale. Face aux GAFA, le temps presse. Et cela explique une certaine nervosité dans l'Hexagone. On s’inquiète des allers-retours de l’ex-patron de la direction des statistiques du ministère de la Santé (DREES) vers une multinationale américaine dans les technologies de santé. Et le choix du cloud de Microsoft pour gérer nos précieuses health data nationales préoccupe experts et soignants. Et si ces escarmouches n'étaient que le début d'une bataille rangée autour des données dans le monde du soin ?
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