La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé le renforcement de la prise en charge financière par les pouvoirs publics des patients souffrant de soins mal ou incomplètement réalisés, suite à la mise en liquidation judiciaire des centres de santé dentaire « Dentexia ». Près de 2 200 victimes ont été recensées.
« Une aide financière sera versée aux patients connaissant, en raison de l’importance des soins à réaliser et de leurs ressources, des difficultés à assumer ces frais. Le dispositif sera opérationnel avant la rentrée », a déclaré le ministère dans un communiqué, ajoutant que cette aide provenait du fonds d'action sociale de l'assurance-maladie.
Cette décision fait suite à la remise ce mercredi matin du rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) saisie par le ministère début mai pour « examiner les conditions de poursuite des soins, les modalités d'indemnisation des préjudices financiers et corporels ».
Renforcer la prise en charge par les CHU
La ministre appelle également « les professionnels à faire preuve de responsabilité en proposant des tarifs accessibles aux patients et compte sur l'implication forte de l'ordre des chirurgiens-dentistes ».
Les agences régionales de santé (ARS) de la région Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France vont renforcer la prise en charge par les centres hospitalo-universitaires et les facultés dentaires. « L'objectif est de permettre une reprise des soins le plus rapidement possible », note le ministère.
Enfin le Pr Robert Garcia, doyen de l'UFR d'odontologie de l'université Paris-Diderot a été désigné « conseiller en charge de la reprise des soins » afin d'accentuer le dialogue avec les professionnels de santé et le collectif de patients, regroupant l'ensemble des victimes.
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »