Discrète depuis le début du quinquennat, Martine Aubry est passée à l’offensive en éreintant dans un entretien au « Journal du dimanche » la politique économique de François Hollande et de Manuel Valls et en se posant en chef de file des députés PS frondeurs, même si elle s’en défend.
« Je demande qu’on réoriente la politique économique » et qu’on « emprunte le bon chemin dans les deux ans qui viennent », faute de quoi la gauche va « échouer », lance-t-elle en direction du chef de l’État, qui l’avait battue lors des primaires de 2011 pour la présidentielle.
Martine Aubry a lancé une deuxième salve en publiant dans la nuit sur internet (www.ensemble-reussir.fr) sa contribution aux états généraux du PS, où elle plaide pour « une nouvelle social-démocratie », c’est-à-dire « ni le libéralisme économique, ni le social-libéralisme ».
Zigzag
Dans le JDD, elle évacue en une phrase les « bonnes choses » du quinquennat dont le « retour de la France sur la scène internationale », les moyens complémentaires donnés à la police, à la justice, à l’éducation, ou encore la « retraite à 60 ans pour les longues carrières ».
Puis Martine Aubry se livre à un réquisitoire contre l’action du tandem Hollande-Valls. « Il nous faut trouver au plus vite le bon réglage des politiques économiques qui permettra de sortir la France de la crise », assène-t-elle. Elle multiplie les critiques sur le fond. « La politique menée depuis deux ans (...) s’est faite au détriment de la croissance » ou encore, il faut « refaire de la politique »,« donner la destination du voyage » car « on n’a pas fixé le cap ».
Invité à s’exprimer dimanche devant les radicaux de gauche, le Premier ministre en a profité pour lui répondre indirectement, sans jamais citer son nom, en assurant « avoir les nerfs solides ». « Nous n’allons pas nous arrêter au milieu du gué (...) On ne peut pas zigzaguer, changer tous les jours de position. Les entreprises ont besoin de lisibilité, de visibilité », a prévenu Manuel Valls.
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